Cunni or not cunni ?

Publié le 17 janvier 2024 à 18:20

Cunni or not cunni, telle est la question ...

Si le sexe oral fait partie des moeurs aujourd'hui, entre partenaires adultes et consentants, la fellation et surtout le cunnilingus ne sont pas dépourvus de questionnements; tant pour celui qui offre cette caresse, que pour celui qui la reçoit.

 

Le cunnilingus, c'est à dire ?

Le mot -cunnilingus- provient du latin cunnilinctus, associant les termes : 

cunnus, qui signifie - vulve -;

- et lingere, qui veut dire  - lécher-.

Il s'agit d'une pratique sexuelle orale consistant à stimuler différentes zones de la vulve de sa partenaire, principalement à l'aide de la langue.  Le cunnilingus peut être un préliminaire à la pénétration, ou un acte sexuel en soi.

Cette pratique n'est pas récente. Elle fait souvent plaisir aux femmes, et peut être ressentie comme un cadeau, surtout quand c'est offert avec envie; l'excitation sexuelle fonctionnant en miroir pour les partenaires.

 

Offrir un cunnilingus, pour quoi faire ?

Pour la personne qui le donne, il faut "le sentir", en avoir envie. En matière de sexualité, j'ai envie de dire qu'il ne faut jamais se forcer, mais parfois se motiver pour tester de nouvelles choses (comme pour découvrir certains plats inscrits à la carte d'un restaurant).

Tout est dans la nuance.

Le partenaire qui fait le cunni peut le faire par désir personnel de "goûter" le sexe de la femme, par envie de lui donner du plaisir, ou par curiosité (surtout les premières fois).

Il peut s'en suivre un sentiment de fierté personnelle, à faire monter l'excitation de sa partenaire, surtout si elle jouit.

 

Recevoir un cunni ?

La femme qui reçoit cette caresse, souvent appréciée, peut se sentir vraiment valorisée dans sa féminité. Beaucoup de femmes en ont envie, mais pas toutes (parfois par peur ou méconnaissance).

Il faut pouvoir s'abandonner à son partenaire, lui présenter visuellement son sexe et lui faire confiance pour en prendre soin.

La femme peut apprécier cette caresse pour son plaisir personnel, faire monter son niveau d'excitation sexuelle, se préparer à la pénétration.

Cela peut aussi être vécu dans la réciprocité, comme le miroir d'une fellation offerte à son partenaire.

J'ai récemment écouté une personne, qui, ne voulant pas pratiquer du sexe oral à sens unique, avait rétorqué à son partenaire : "je ne suis pas la suceuse de la soirée !".  Si j'ai beaucoup ri en entendant cette phrase, elle est plus profonde qu'il n'y parait et illustre un principe fondamental à prendre en compte dans une sexualité épanouie : la réciprocité. Je donne, je reçois.

 

Et quand ça coince ?

Parfois les désirs sexuels des partenaires ne vibrent pas à l'unisson, et ça fait partie du charme de la vie érotique !

Il s'agit de comprendre ce qui se passe afin de trouver une solution satisfaisante pour chacun.

Par exemple, si un partenaire aime cette pratique et l'autre non, il vaut mieux en parler pour désamorcer la question plutôt que de faire comme si ça n'avait pas d'importance. 

Chaque partenaire, l'homme comme la femme, détient des compétences érotiques qui se construisent avec le temps, au gré des rencontres, des expériences, de la personnalité. 

La rencontre sexuelle peut être un lieu de transmission des savoirs de chacun, au service de l'entente commune. 

Quand vraiment une pratique ne "passe" pas pour l'un des partenaires, il vaut mieux ne pas forcer les choses au risque de provoquer un vrai rejet, mais plutôt chercher une alternative qui offre un plaisir partagé.

Le cunni ? Oui ! Mais avec un désir mutuel, dans la confiance et dans la joie !

 

Muriel Derouet

Conseillère conjugale, Sexothérapeute

 

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